Au soir de sa vie, Claude Gruson nous laisse […] ce testament qui exprime davantage son inquiétude profonde qu’un pessimisme fondamental. Il nous appelle à ne pas nous laisser bercer, nous, citoyens aisés des pays riches, par le mol hamac du marché mondial. Car si les élites des pays développés tirent bénéfice de la globalisation des échanges et des financements, elles ne peuvent ignorer sans risque la distance croissante qui les sépare des démunis des pays attardés comme des pauvres des pays riches [...] Claude Gruson était un homme de lumière, de celle du sage qui travaille dans son cabinet quand l’humanité se dissipe, de celle du gardien de phare qui scrute l’horizon obscur. Ces textes, qu’il a choisis pour nous, éclairent l’avenir et nous poussent à nous engager vers ce que Pierre Massé appelait “une vision moins partielle de l’homme”.