« Construits autour de données de terrain de première main, ces articles répondent au commentaire d'introduction de Véronique Nahoum-Grappe : « l'énigme du jugement de qualité du point de vue de l’ethnologie tient à la possibilité matérielle et organique d’expérimenter une situation ; alors que la question du regard esthétique sur l’œuvre d’art est d’emblée posée culturellement, collectivement et historiquement. » (7)[...]
Le projet mobilisateur de la mission à l’ethnologie entendait mettre sur le devant de la scène la part de subjectivité des acteurs culturels, leurs capacités d’innovation et de mobilisation de savoir-faire esthétiques idoines, et ce dans les moindres recoins du quotidien. Divers par leurs sujets, les regards développés dans ce recueil sont, pour la plupart, d’excellente facture, attentifs à souligner les passions les plus ordinaires, à les décrire et à leur donner forme au sein de pratiques plus larges. […]
Aussi, on ne trouvera pas, ou peu, de définition, de mise en perspectives conceptuelle ou de vue d’ensemble théorique. Certainement, est-ce volontaire. A souhait, et on ne peut qu’acquiescer, une attention pointue au concret et au commun a été encouragée pour éviter toute déréalisation de la question. Implicitement, il semble que le point de départ du projet ait été le suivant : il n’y a de beau que de choses énoncées telles, fabriquées en vue de l’être. »
Extrait du compte rendu de Olivier Wathelet paru dans Ethnographiques.org, publié le 7 mars 2006, version htlm.