Une maison sans fille est une maison morte



Une maison sans fille est une maison morte

La personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales

Édité par Nicole-Claude Mathieu


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https://www.ethnographiques.org/2013/Louey
1 janv. 2013
 

« La force majeure de cette vaste étude est de mettre en lien différentes sociétés matrilinéaires — il en existe 7% dans le monde — non pas pour en tirer des universaux mais plutôt afin de relever les complémentarités et/ou les oppositions entre différents cas tout en évitant l'écueil de la généralisation. […] Placer la « maison » au cœur de ces affirmations vise à mettre en avant le rôle des femmes dans la parenté mais aussi à considérer que la maison n'est pas seulement un lieu de vie « clos » qui serait à l’écart des autres sphères sociales. Au contraire, la maison est un lieu structurel d’autant plus si l’on considère le poids des décisions prisent dans cet espace et dont les hommes ne sont pas exclus. En ce sens, l’anthropologie apporte ici en complexité et renverse les tendances — relevées par la contribution d’Ok-Kyung Pak — à sous-estimer la sphère domestique. C’est-à-dire que cette sphère est parfois considérée comme un espace de replis en dehors de l’espace public qui est lui davantage valorisé. Dans tous les cas étudiés, la maison est un lieu fort de décisions qui se répercutent sur les autres sphères. ».

Extrait du compte rendu de Sophie Louey posté dans Ethnographiques.org, 2013.

NQF
1 mai 2008
« Au-delà de ces exemples, c'est également toute la thématique des rapports de pouvoir entre les sexes qui est traitée, où l'on voit une grande diversté quant aux dispositions de l'organisation sociale etd ela division sexuelle du travail, aux modalités de la parole de sfemmes, ou encore aux possibiltés (ou pas) de bénéficier de la mobilité spatiale. ».

Extrait du compte de Séverine Rey paru dans Nouvelles questions féministes, vol. 27(2)/2008.
- NQF

Gradhiva. Revue d'anthropologie et de muséologie
« D'abord, ces sociétés – peut-être en raison de leur rareté – ont été peu abordées jusqu'ici, et surtout peu prises en compte dans la théorie ethnologique. Ensuite, les travaux récents sur la notion de personne les ont à peu près ignorées. Enfin, l'anthropologie de la personne nous a abreuvés de considérations sur le « rôle », la « position » ou la « condition » des femmes dans les groupes examinés, mais elle ne s'est guère préoccupée de la dimension du genre, c'est-à-dire du statut de sujet de chacun des deux sexes/genres. Cette orientation supposerait qu'on prenne en compte, à chaque fois, les deux personnes homme et femme dans leurs statuts juridico-rituels, la mythologie, les terminologies de parenté, les composantes biologiques et spirituelles, les théories de la conception et de la transmission des substances et qualités masculines et féminines, les rites de naissance et… »

Extrait de la note critique établie par Jeanne Favret-Saada dans Gradhiva 8/2008, p.139-140.
- Jeanne Favret-Saada, Gradhiva. Revue d'anthropologie et de muséologie

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