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La fabrique du patrimoineDe la cathédrale à la petite cuillère
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La revue nouvelle
« … Nathalie Heinich en vient au propos central de son livre, qui n'est pas d'abord d'expliquer les causes de l'inflation patrimoniale, mais de comprendre en les décrivant les modalités actuelles de son élaboration. Elle ne cherche d'abord à nous dire ce qu'est en substance le patrimoine, ni d'édicter des principes selon lesquels devrait être menée l'action en sa faveur. Sa démarche se veut celle d'une sociologie descriptive et pragmatique qui s'enquiert des procédures concrètes de la patrimonialisation des choses et des raisons suivies par ceux qui, tels de nouveaux acolytes, en ont la charge dans la France d’aujourd’hui. Elle veut mettre en lumière comment fonctionne la fabrique du patrimoine, …».
- La revue nouvelle Extrait du compte rendu de Albert Bastenier publié dans La revue nouvelle, oct. 2010, p. 79.
«… le livre de Nathalie Heinich doit être lu comme un ouvrage ambitieux visant à asseoir une axiologie du patrimoine s'inscrivant dans une perspective plus large et un parcours de recherche de longue haleine sur une sociologie des valeurs. La conclusion est une synthèse limpide des idées développées tout au long du livre, où la question posée en filigrane de toutes les recherches sur ce sujet, "Qu’est-ce que le patrimoine ?", est judicieusement reformulée ainsi : "En quoi consiste la fonction patrimoniale" ? »
- Gradhiva. Revue d'anthropologie et d'histoire des arts Extrait du compte rendu de Thierry Bonnotde publié par Gradhiva, 21 nov. 2010, § 12. « Comment un bâtiment ou un objet entrent-ils dans ce qu'on appelle aujourd'hui "le patrimoine", une notion éminemment extensible puisque l’UNESCO y classe aujourd’hui aussi bien des monuments que des paysages, des langages et toutes sortes d’objets ou de pratiques culturelles? Nathalie Heinich a mené plusieurs enquêtes ; elle a suivi ceux qui sont chargés de faire l’inventaire des richesses de la France depuis plusieurs décennies et décident finalement ce qui sera protégé ou non. Elle décrit leur pratiques, leurs attitudes et les dilemmes auxquels ils doivent faire face tous les jours. Elle montre que la logique de l’inventaire, qui prétend reposer sur des critères matériels et ressemble à une tentative d’épuisement de la réalité, fonctionne différemment de celle de la protection car cette dernière ajoute d’autres valeurs symboliques qui produisent aussi de la valeur économiques et politique. Elle permet au lecteur de suivre les débats d’experts, mais aussi les efforts des élus ou des citoyens pour faire classer telle ou telle construction, parfois en dépit des expertises. Et elle fait un portrait précis de la constitution des valeurs dans la société française contemporaine, un portrait qui repose moins sur la théorie générale que sur une observation attentive, quelques fois non dénuée d’humour, de l’ajustement entre différents corps de métiers du patrimoine et de ces métiers avec leurs partenaires sociaux et politiques ; pour esquisser, à la fin, une sociologie des valeurs aussi concrète qu’éclairante.» Laurent Wolf in Etudes. Revue de culture contemproraine, déc. 2009. p. 706. |
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9782735112647 |
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Mémoires de l'électricité Mémoires industrielles n° 2
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